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Acerbitatis Mortis
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26 octobre 2007

Le vieil arbre

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Je me suis assis sous un arbre pour me reposer, un vieil arbre au cœur de la forêt. Son écorce était chaude et palpitait sous mon dos. Il n’y avait pas de vent et pourtant ses branches bougeaient. Etrangement je croyais qu’elles voulaient m’attraper.

Je me suis levé, je l’ai bien regardé, il dégageait une étonnante puissance. Une force indescriptible m’attirait vers lui. Ses racines puissantes du sol se soulevèrent dans un bruit répugnant, laissant retomber à terre de lourdes mottes noires. Trop tard…je ne pouvais plus m’enfuir. soulevant mon corps, l’une d’elles me précipita dans le trou béant ouvert sous mes pieds. Et je tombait, hurlant dans ma chute sans fin, essayant en vain de m’accrocher aux parois d’argile. L’odeur de la moisissure, l’odeur de la pourriture l’odeur de la mort bientôt me faisaient suffoquer. Dans le noir absolu des yeux rouges me regardaient tomber. Quelques fois je me sentais touché par des choses visqueuses et froides qui déchiraient ma chair. Je mettais mes dernières forces à expulser la terre de ma bouche.

C’est ce qui me réveilla. Je crachais de la terre. Son goût était ignoble rance et putride. Je me levais regardant avec effroi ce vieil arbre qui semblait rire. Le soir tombait. Mes ongles arrachés et recouverts de terre me faisaient souffrir. A reculons doucement je m’éloignais de cet endroit maudit, quand les racines dans un bruit répugnant se soulevèrent.

J’habite aujourd’hui au cœur de la ville, je ne sors de chez moi que pour me rendre à mon travail à deux rues d’ici, évitant le platane du parking qui me terrifie. Souvent quand le vent souffle et qu’il traverse ses branches, je l’entends qui m’appelle.

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